Livre de bord : 10ème envoi
6 juillet :
14h53, refuge de l'Archeboc, soleil.
Pschiit, la canette de bière est ouverte, où est le temps du pastis ? Mais pas de regret à 2029 m d'altitude, après une étape facile, être attablé au soleil n'est pas trop pénible.
Départ à 8h40 du Chenal, passé au village du Monal à 9h19, Sur le chemin quelqu'un m'a décoré mes bottines de coeur jaune, une dernière vue sur le Mont Pourri et hop je me tourne vers le vallon de Mercuel. Je pensais faire une petite balade mais non je vais glander cet après-midi.
Lecture d'un polar " Les Morsures de l'Ombre " de Karine Giebel et vue de loin d'un sauvetage en hélicoptère d'une dame avec fracture de la cheville sur chemin de randonnée. Comme quoi, il faut rester prudent.
22h20, je termine le livre et je l'abandonne dans ce refuge. Je l'avais "kidnappé" au refuge de la Femma. Cela fait le troisième livre qui voyage de refuge en refuge.
7 juillet :
17h19, Auberge de la Grande Sassière (1620 m) à Valgrisenche. Il fait un bleu azur sans un pêt de nuage depuis ce matin. Il fait moins chaud qu'en Belgique !!
Départ 8h40, arrivée au col du Mont (2636 m) à 10h18, ce col n'est pas trop exigu et une bonne brise souffle : je déballe ma voile-cerf-volant et je m'octroie une demi heure de "vol" et de plaisir. Heureusement, car peu de temps après, sans carte détaillée, je me trompe de chemin ce qui me donne quelques kilomètres sur route goudronnée. Grrrrr ... Ce n'était pas un détour mais c'était tout à fait désagréable !
En descendant, j'admire les impressionnants glaciers qui tombent des sommets de la Grande Rousse (+/- 3600 m).
A Valgrisenche, j'achète deux cartes qui me manquent pour rejoindre le col du Grand Saint-Bernard et la Suisse, le tout en deux étapes.
8 juillet :
16h45, Valgrisenche (toujours !). Beaucoup de cirrus dans le ciel (aille, aille, aille).
Quand je n'ai pas de carte, je me paume sur les routes goudronnées; mais quand j'en ai une, je me retrouve dans des petits coins perdus. On pourrait intitulé la journée "Les Dessous de la Grande Rousse". Tout un programme !
Pour découvrir ces joyaux, il vous faut d'abord recevoir la bénédiction du peuple et du représentant de Dieu.
Ensuite si vous êtes digne, vous pouvez vous en approcher.
Bien sûre un petit film (ou deux) vous en dirait plus long mais pour cela il faudra attendre mon retour ...
On croit avoir tout vu, mais plus on se rapproche plus les détails de la belle se précisent.
Et c'est quand vous vous retrouvez dans le saint des seins (??) que vous vous rendez compte que la belle est partie non sans laisser un souvenir paillard.
Héhééé, voilà une manière de raconter ma montée au bivouac.
Ravelli situé à 2860 m sous les sommets de la "Grande Rousse" nord et sud à 3607 m et 3575 m d'altitude.
NON, je n'ai pas été voir si une trace ou l'autre me permettait de savoir si "Claudia" était rousse ou pas. Un petit mot à côté de son string indiquait son nom, celui de son compagnon et la date de leur visite. Mais j'ai oublié le reste ...
Quelle journée !